lundi 27 décembre 2010

5 échecs du surf bizz en 2010

Les lunettes pendant les interview d'après heat.



Les faits
un certain nombre de surfeurs qui directement sortie de l'eau se retrouve, non plus juste avec un casquette brandée, mais aussi avec des carreaux de soleil sur le bout du nez.

Là où ça coince.
C'est presque crédible...
Les marques pensent- elles vraiment que le combo wetsuit qui goutte/ casquette energy drink / sunnies donne envie? On s'approche juste encore un peu plus du n'importe quoi. Même les joueurs de foot ne le font pas.
Suggestion.
Pour 2011, la masquotte de la marque qui gesticule à côté du surfeur pendant le heat.



Quicksilver



Les faits
Micky Picon, ex membre du WCT, et excellent surfer français rejoint Omareef (la division technique de quicksilver) en tant que Directeur Europe marketing et produit.

Là où ça coince.
Micky est probablement quelqu'un de très cool, bosseur et de très motivé. Mais rappelons que son principal fait d'arme professionnel est...d'être un excellent surfeur.
Par rapport à des jeunes cadres qui sont dans la boite depuis des années en espérant ce poste, il y a un petit problème.
Mauvaise décision RH qui synthétise le principale problème d'une industrie qui privilégie toujours les anciens surfeurs à ceux qui font vraiment tourner les boites depuis des années, en se tapant toutes les taches ingrates, pour des salaires de misère.

Suggestion
Lui faire suivre le schéma classique pour intégrer une boite de glisse: 5 stages, 8 CDD, et enfin un CDI sous-payé.




Surf Session.




Les faits.
Le premier mag de surf en France se paye un lifting...

Là où ça coince.
Serait ce même chirurgien qui a réalisé celui de Sheila?

En dehors d'un changement de maquette très superficiel et d'un nouveau logo, même pas vraiment marquant, le mag ne change rien dans le fond et garde une ligne éditoriale assez pauvre.
On se retrouve à lire les mêmes articles que les années précédentes. On raconte toujours les mêmes trips, aborde toujours les mêmes sujets, et la différence ne se fait pas sentir. La vitrine d'une industrie  de plus en plus aseptisée.
Et on a encore droit à la "playmate surf session". Industrie de beaufs'?

Suggestion
Changer de chirurgien. Ou se mettre au disco...



Bleach Europe


Les faits
Le distributeur européen d'une des marques de surf les plus cool (Insight 51) n'en peut plus de faire des erreurs d'orientation et de management.

Là où ça coince.
Après avoir gagné plusieurs années de suite le fameux trophée EuoSIMA de la meilleur campagne de pub, le marque est en train d'être coulée en bonne et due forme, en Europe, par un management qui pense plus au foot et au golf qu'au surf.
Un brand manager qui a autant de charisme que François Hollande et la même vision pour la marque que Domenech pour l'équipe de France, et un responsable marketing qui est persuadé que le marketing c'est du champagne, des petits fours et des chemises blanches à cols relevés...
Deux dirigeants pas au top, qui plombent  une des marques qui aurait pu être un leader du surf libre en Europe
Fun fact: ils ont réussi à faire racheter la licence à Kappa. Oui, l'équipementier de foot...

Suggestion
4-4-2 et paf! lucarne



L'ASP



les faits.
Un nouveau format aussi incompréhensible que la gestion globale du bazar.

Là où ça coince.
Le surf n'est pas juste sa superstar. L'ASP étalonne le système en fonction des envies du King.
Un juge qui vient voir Flores et lui dit en face qu'avec son surf il n'a pas sa place sur le World Tour.
Julian Wilson, deuxième dans la course à la Triple Crown avant Pipe, ne bénéficie pas d'une wildcard pour aller concurrencer Parko (seul réel intérêt supérieur de la compétition à Pipe)...
L'ASP s'enlise dans un fonctionnement obscure et rigide, et s'éloigne encore un peu plus de toute un frange des surfeurs qui font réellement évoluer la discipline.

Suggestion
Un partenariat avec la Fédération Française de Foot, ou un vote du public par SMS pour choisir le gagnant 2011.

1 commentaire:

  1. Excellent ! C'est vrai que les surfeurs ressemblent de plus en plus à des guignols pendant leurs interviews. On dirait qu'on a greffé une casquette à certains. Tu ne peux plus voir une image de surfeur sans avoir un logo Red Bull ou Monster NRJ...
    L'ascenseur social a l'air de bien fonctionner dans le surf business...au moins on ne peut pas accuser les marques de laisser leurs poulains sans emploi à la fin de leur carrière sportive...
    Pour Julian Wilson, c'est vraiment un scandale qu'il n'ait pu participer au Pipe : http://blog.surf-prevention.com/2010/12/08/surfer-julian-wilson-billabong-pipeline-masters/
    Je te trouve juste un peu sévère avec la maquette de Surf Session qui est quand même sympa même si le contenu est perfectible.

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