vendredi 30 avril 2010

Money Time!!!




Ca arrive assez rarement pour qu'on le souligne, le stop Asp au Brasillou a été bouillant.

Bon, la compétition , en tant qu'étape du tour était..normale. Kelly a repris la tête du classement, on a vu des éliminations préaturées (Taj, Parko, Martinez, Fanning) et des talents éclorent, blah blah blah...
La routine d'une compétition qui sert d'étape dans le grande aventure humaine de la conquète d'un titre mondiale Ah, au fait, Kelly, il le veut son million de bonus.

Mais pour en revenir à ce qui fait vibrer: ça y est, la créativité, les tricks de skate et la prise de risque paye. le surf de compet vient d'entrer dans une nouvelle aire. Bon après, je trouve encore qu'il y a trop de monde sur le circuit, les premiers tours sont souvents chiants et longs, et chiants, et longs, mais putain, à partir des 1/4 de finale en route pour les frissons, et les 3 points au buzzer.

D'abord Jadson sort Michel façon basket, avec un magnifique shoot à 3 points sur la sonnerie. Jadson, tel un chien fout surf sur tout ce qui bouge, et part sur tout ce qui part, mais n'obtient que des scores moyens, vers les 6. Michel avait été tout ce qu'il y a de plus sérieux, consciencieux, patient, obstiné, radical, et sort 2 gros scores sur 2 belles vague. Dieu sait comme je suis fan de Spartan: une abnégation totale un engagement radical, quand il va à l'eau, il va se battre, et ça se voit, il défonce les vagues. Mais là, pas de bol, un petit brésilien tout sec prend une dernière vague dans la dernière seconde, en mode rien n'a foutre, reverse air de bâtard poser comme une fleur, passage de section, et il déroule. En arivant sur le sable, la foule est en délire, l'enfant du pays score un 8 salvateur. Michel, malgré, je le répète, deux très bons scores, est sorti. SAMBA!!!

Autre 1/4: Dane Reynolds, ou Dieu sur Terre si vous voulez.
Tout le monde se branle sur ce mec, et il a, juste en 1 heat, rappeler comment il n'avait pas fini de nous donner des ampoules à la main droite.

CJ Hobgood (celui qui arbore fièrement une coupe de GI) assure avec une très belle première vague, surfée toute en décontraction, souplesse, il pose même un petit air sympa (entre deux tricks, histoire de...). Puis une deuxième sérieuse, le tout pour s'assurer un score d'environ 13. Pendant ce temps là, Reynolds galère sur des vagues aussi moisies que les scores qu'il ramasse (entre 0,5 et 1). CJ cherche de vagues avec un potentiel pour améliorer son score, mais voit son compatriote à la peine, et ne se met pas plus la pression que ça. Erreur.
MONEY TIIIIIME!!! On entre dans les 5 dernière minutes, Dane se décide à partir sur un bout qui à l'air peu porteur, 2 turns et un air reverse!...Il remonte au pic en jet, se reprend une vague qui pour le coup avait l'air...mais finalement pas, et après 1 ou 2 turns, je dois avouer que je ne m'en souviens plus, je disais donc, 1 ou 2 turns et il check ce qu'il reste de la vague, freine, se place, et BOOOOOOOOOOOOM!!!!!:


En snowboard ça s'appelle un 360 back. il replaque comme un chat, buzzer, CJ se rigole nerveusement.
Dane regarde autour de lui, et ne comprend presque pas. Il s'en fout, il passe.

Le 1/4 d'après c'est Owen Wright, le jeune prodige, rookie qui demoralise le auvre Taylor Knox (17 ans sur le tour quand même) en obtenant un 7 dans la dernière minute. Taylor est out.
Je les ai bien aimé ces quarts de final.

Je me dit que ça fait beaucoup d'émotions en 1h30. Je descend chercher une banane. Je remonte les marches 4 à 4 vers mon ordi pour regarder Kelly sortir "à la Kelly" Jordy Smith, malgrè une tentative malheureuse de money time de la part de ce dernier, tentative tout juste insuffisante, là où Kelly a contrôlé son heat, tout en maturité et en expérience.

1/2 finales, je me dit que le mieux est derrière nous, et que maintenant on va avoir des heat verrouillés, avec des abus de priorité et tout et tout...

Jadson Andre VS Dane Reynolds: les deux accélérateurs de rythme cardiaque.

Jadson enchaine les vagues, il surf beaucoup, beaucoup d'engagement, avec le soutien "brésilien" de la foule, il score, le jeune. Je me dit que s'en ait fini pour Dane qui peine à attraper des bonnes vagues.
Ca va faire bientôt 3 ans que je le regarde surfer, et je n'ai toujours pas réussi à integrer que ce mec sort des scores de malade sur des vagues de merde. Tiens là par exemple. Vague moyenne, take off, gros trun enchaînés comme un métronome, avec des baignoires entières projetées, et le tout, avec la tête du mec qui cherche sa maman dans un super marcher...
Jadson cherche à améliorer son 7,17 (!!!), mais peine un peu.
Dane se cale une vague qu'il surf avec le top qui se barre, la jambe de la combi qui remonte, un peu comme un Afghan qui tente d'échapper à Besson, avec succès, ça fait 7,90, soit un score cumulé de 16,67. C'est bien engagé, a priori.

Mais là, Jadson part comme un démon sur une gauche somme toute classique: petit reverse, cut back, roller, snap, énorme reverse air.
Le buzz sonne: 9.
La plage ressemble de plus en plus à un club brésilien, les filles jettent leur maillots en l'air, Dane regarde ça les yeux grands ouverts. Oui, un brasillou se met un 9 sur le buzz!

La suite de la compétition est une peu moins bandante à mon goût. Kelly fait du kelly, de la distraction de juge, des maintients de prio...jusqu'à sortir Owen.
Classique.
Kelly essaye de faire pareil en final face à Jadson, mais le rookie s'en bat les couilles, et pose des reverse air comme on pose des pêches. Il est détendu le jeune, il se fait plaisir, et enrage le nonuple champion du monde.

Jadson gagne, content comme un ado devant un porno, il siffle même le champagne sur le sled qui le ramène sur la plage. Un mec happy come ça, ça fait plaisir.



Kelly, trouvera quand même le moyen de dire "Ouai, là ça va, c'était plat, il a pu enchainer reverse air sur reverse air, mais j'attend de voir ce qu'il va donner sur J-Bay ou Teahupoo..."
Et bah Kelly, il y a un truc qui ne va pas????

Et de rappeler que de toute façon il était, lui, en tête de course.

Enfin je dis ça, je dis rien.

Bon, pour résumer, j'ai les yeux tout rouge d'avoir passer autant de temps devant mon écran, à regarder des mecs s'envoyer en l'air au Brésil, alors que je suis coincer chez mes parents en Normandie, le tout bercer par les commentaires à peine soporifiques des speakers US, qui se renvoie la parole comme dans une partie de ping pong...
Mais bien content quand même d'avoir assister à ces 2h, 2h30 de folie.
MONEY TIME!

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